Chapitre 2
Vocabulaire Topologique
Définition :
Soit A Ì ú n
A est une partie ouverte de ú n (ou est un ouvert) ssi :
soit A = Æ
soit " x Î A $ a > 0 B(x,a [ Ì A
A est une partie fermée de ú n (ou est un fermé) ssi
c
A = ú n \ A est un ouvertA est une partie compacte (ou est un compact) ssi A est fermée bornée
ú n et Æ sont à la fois des ouverts et des fermés. En fait, ce sont les seuls.
" x Î ú n la boule ouverte B(x,a [ est un ouvert
" x Î ú n la boule fermée B(x,a ] est un compact : une boule est bornée (e.v.) et la boule est fermée :
Démo :
Montrer que la boule est fermée revient à montrer que
CB(x, a ] = { y Î ú n ; 2 y – x2 > a } est un ouvert." y Î
CB(x, a ] on pose r = 2 x – y2 – xalors B(y, r[ Ì
CB(x, a ]" z Î B(y, r[ 2 z – x2 = 2 z – y + y – x2
2 z – x2 = 2 (z – y) + (y – x) 2 ³ ½ 2 y – x2 – 2 z – y2 ½ = 2 y – x2 – 2 z – y2
2 z – y2 < r Þ - 2 z – y2 > - r = a - 2 x – y2
2 z – x2 > a donc z Î
CB(x, a ]
Propriétés :
Définition :
Soit A Ì ú n
= l’adhérence de A = plus petit fermé contenant A
= l’intérieur de A = plus grand ouvert contenu dans A
On a les inclusions suivantes :
Il est facile de voir que : A est fermé ssi = A / A est ouvert ssi
= A
Si A Ì
B avec A et B 2 parties de ú
n, alors et
On a de même : et
Puis : et
Et enfin : et
Théorème :
F ¹ Æ est un fermé ssi pour toute suite convergente de points de F, la limite appartient encore à F
Théorème de Bolzano – Weierstrass :
K ¹ Æ est compact ssi de toute suite de points de K, on peut extraire une suite convergente dans K
Lemme :
Si K est une partie non bornée de ú
n, $
une suite de points de K : (xn)n telle que
Soient A Ì ú n et a Î ú n
Définition :
a est adhérent à A si " e > 0 B(a,e [ Ç A ¹ ÆProposition :
a est adhérent à A ssi $ une suite de points de A dont a est la limite.
Proposition :
L’ensemble des points adhérents à A est l’adhérence de A
Corollaire :
a Î fr(A) ssi $ une suite de points de A : (an)n qui converge vers a et $ une suite de points de CA : (bn)n qui converge vers a.On peut écrire aussi que : fr(A) = \
=
Ç
Définition :
a est un point d’accumulation ssi " e > 0 ( B(a,e [ \ {a} ) Ç A ¹ Æa est un point isolé de A ssi $ e > 0 B(a,e [ Ç A = {a}
Notation :
Is(A) = ensemble des points isolés de A
A¢ = ensemble des points d’accumulation de A
On a :
Is(A) Ì
A Ì
= A¢
È
Is(A)
Æ = A¢ Ç Is(A)
Théorème :
Si A est un compact formé de points isolés : A est un ensemble fini
Soit P une partie non vide de ú n, notons dP l’application P´ P dans ú définie par : dP(x,y) = 2 x – y2 . Bien sûr dP vérifie les propriétés d’une norme. dP s’appelle la distance induite et (P,dP) s’appelle un espace métrique.
Soit x Î P, on appelle boule induite sur P de centre x et de rayon a > 0 :
La boule ouverte : BP(x,a [ = {y Î P ; dP(x,y) < a } = B(x,a [ Ç P
La boule fermée : BP(x,a ] = {y Î P ; dP(x,y) £ a } = B(x,a ] Ç P
Ces boules ne sont plus convexes, elles ne se ressemblent pas toutes.
A Ì P est un ouvert de P si A est vide ou si : " x Î A $ a > 0 BP(x,a [ Ì A
A Ì P est un fermé de P si son complémentaire dans P est un ouvert de P
Proposition :
U Ì P est un ouvert de P ssi $
O ouvert de ú n tel que U = O Ç PF Ì P est un fermé de P ssi $
F fermé de ú n tel que F = F Ç PATTENTION :
A ouvert de P n’est pas un ouvert de ú n par contre si P est ouvert c’en est un (idem pour un fermé)
Soit A Ì ú n et A ¹ Æ
Définition :
On appelle chemin dans ú n toute application continue : g : [0,1] ® ú n
t ® g (t)
Définition :
A est connexe par arc si " (a,b) Î A ´ A, il existe un chemin g de ú n tel que :
g (0) = a
g (1) = b
" t Î [0,1] g (t) Î A
convexe Þ connexe par arc
Proposition :
Dans ú , il y a équivalence entre les 3 assertions suivantes :
Définition :
A est non connexe s’il est possible de partitionner A en 2 ouverts de A disjoints.
De manière plus explicite :
A non connexe ó $ 2 ouverts de ú n U1 et U2 tels que :
U1 Ç A ¹ Æ U2 Ç A ¹ Æ
U1 Ç U2 Ç A = Æ
A Ì (U1 È U2)
Principe de globalité :
Soit Px une propriété vérifiée ou pas en x.
V = { x Î A ; Px est vraie }
F = { x Î A ; Px est faux }
Si A est connexe et si V & F sont des ouverts de A et si V ¹ Æ alors V = A.
Théorème :
(convexe Þ ) connexe par arc Þ connexe
La réciproque est en générale fausse
Par contre, si A est une partie ouverte de ú n, A connexe est équivalent à A connexe par arc.